PROJETS TERRITORIAUX

De par sa mission de service public, le CAUE accompagne dans la durée les collectivités dans la définition d’orientations d’aménagement et de développement à moyen ou à long terme.

Ainsi, l’appui à l’élaboration de chartes ou a la labellisation de territoires offre un cadre spatial et temporel cohérent a la mise en œuvre de politiques d’amélioration de l’environnement et du cadre de vie.

Pour les besoins des 5 réunions d’informations vélo qui ont eu lieu entre novembre 2022 à janvier 2023, le CAUE de Vaucluse a réalisé un guide pour la conception et la réalisation d’itinéraires cyclables. Ce guide est à destination des élus, des équipes techniques, des services de la voirie et des routes et également des professionnels et associations intéressées par la pratique du vélo. Il fait partie du dispositif de communication du Schéma Départemental Vélo Vaucluse, initié en 2016 par le Département de Vaucluse. Il propose une méthode et des conseils techniques pour aménager des itinéraires cyclables afin de développer un réseau cyclable maillé à l’échelle du département.

L’objectif du développement de ce réseau cyclable est de permettre à tout un chacun de se déplacer à vélo en toute liberté et sécurité autant en ville qu’à la campagne ; pour les plus jeunes de goûter au plaisir d’aller à l’école, au collège, lycée et faculté en vélo; pour les actifs d’aller travailler aux beaux jours en se dégourdissant les jambes, pour les aînés de retrouver les joies de la bicyclette ; pour les sportifs et les familles de pouvoir sortir des agglomérations sans passer par la case vélos dans la voiture ; pour les plus démunis économiquement et les personnes en situation de handicap de recouvrer une capacité de se déplacer avec les autres ; pour les visiteurs de pouvoir accéder à nos plus beaux sites en pédalant plutôt qu’un subissant les joies des embouteillages…

En termes d’aménagement, le guide préconise de ne pas de doubler à tout prix le réseau routier existant par des voies vertes ou autres pistes cyclables en site propre, ce qui serait inconséquent pour les finances publiques et préjudiciable à la qualité des paysages de nos belles petites routes de campagne. Il s’agit pour l’essentiel d’adapter notre réseau routier pour sécuriser et faciliter les déplacements vélos dans le département. Le reclassement de certains tronçons de voies aujourd’hui routières en voies cyclables est une des possibilités qui peut s’avérer intéressante à étudier.
Les options d’aménagement de voie verte seront bien sûr à envisager pour éviter la circulation des vélos sur les chaussées des axes à forts trafic routiers, notamment quand des opportunités de réemployer des délaissés d’anciennes voies ferrées, de chemins d’entretien des cours d’eau ou des surlargeurs de voirie par exemple en sortie de villes, se présentent.

Guide pour la conception et l’aménagement d’itinéraires cyclables

Le village de Saint-Saturnin-lès-Apt est situé au pied du massif des Monts de Vaucluse. La commune fait partie du territoire du Parc Naturel Régional du Luberon et de l’opération Grand Site de France du Massif des Ocres. La commune possède deux entités paysagères bien distinctes :
– Les Monts de Vaucluse au nord, où le relief est marqué et parcouru de combes faisant la liaison entre le Bassin d’Apt et le Plateau de Sault, réservé à une pratique vélo sportive,
– Le Bassin du Calavon au sud, territoire agricole en faux plat entre Apt et Saint-Saturnin-les-Apt, ponctué de quelques collines. Il regroupe la majorité de la population communale.

Le village médiéval, avec son château et son moulin à vent, occupe une position de promontoire entre ces deux entités, prisé des touristes. Le territoire de Saint-Saturnin a la particularité d’être très étendu et de posséder de nombreux hameaux disséminés sur son territoire sud, comptant 1/3 de la population communale.

Intégrer le projet cyclable communal aux itinéraires structurants
Le Schéma Départemental Vélo, réalisé en 2019 par le Département de Vaucluse, propose la réalisation d’un réseau d’itinéraires cyclables reliant les différents pôles du département. Plusieurs itinéraires passent à proximité de Saint-Saturnin-lès-Apt : un axe principal départemental (l’EV8 « La Méditerranée à Vélo » (appelée localement la Voie Verte du Calavon)), deux liaisons touristiques majeures (Rustrel / Villars et EV8 / Roussillon) et un itinéraire sportif (Cadenet/Apt/Saint-Saturnin-lès-Apt/Sault). La commune est également parcourue par des itinéraires touristiques vélo (les ocres à vélo) et VTT (grande traversée du Vaucluse, grand tour du Pays d’Apt,…). La commune possède également un pump track et une station de lavage pour VTT.

En 2019, le Parc Naturel Régional du Luberon est lauréat de l’appel à projet de l’ADEME avec le projet « Luberon Labo Vélo » dont l’objectif est de développer la pratique du vélo utilitaire en tant que mode de déplacement du quotidien. 5 secteurs du territoire du Parc sont étudiés dont celui de Apt avec 2 liaisons entre Apt, Gargas et Saint-Saturnin-lès-Apt et entre Apt et Villas.

En parallèle de cette étude, la commune souhaite créer des liaisons cyclables sécurisées entre le centre du village et les hameaux de la commune ainsi que les communes limitrophes.

Un maillage cyclable pour relier le centre-village aux hameaux et aux communes limitrophes
Afin de répondre aux besoins locaux, le choix du public cible pour la réalisation du schéma cyclable communal s’est porté sur le cycliste utilitaire (les habitants, le public familial) qui a besoin d’itinéraires directs et de proximité et le cycliste de loisirs (habitant, touriste en séjour local) qui est à la recherche d’axes calmes plutôt en boucles.

Trois itinéraires cyclables principaux ont été proposés pour couvrir au maximum le territoire communal : vers l’ouest Saint-Saturnin – La Tuilière (6,6 km) et Saint-Saturnin – Les Lombards (4,5 km) et vers l’est Saint-Saturnin – Villars (3,4 km). Des propositions d’itinéraires cyclables secondaires ont été suggérés pour permettre de relier les différents hameaux entre-eux. Des liaisons intercommunales ont également été proposés pour relier les communes voisines (Rustrel, Roussillon, Gargas, Lioux, Gordes, Sault,…) et aux différents accès à l’EV8 « La Méditerranée à Vélo ». Ces différents itinéraires offriront également la possibilité de créer des boucles touristiques locales pour découvrir les richesses du territoire Saturninois et de l’OGS du Massif des Ocres.

Cyclistes sur la liaison identifiée Villars – St-Saturnin-les-Apt

Proposition d’un maillage cyclable communal et des liaisons intercommunales

Sorgues, ville de l’agglomération d’Avignon, est située à proximité du Rhône et de sa confluence avec l’Ouvèze. La commune fait partie du pôle d’activités industrielles et commerciales du nord de l’agglomération avignonnaise. La ville historique (ancienne résidence d’été des Papes) est établie en rive gauche de l’Ouvèze. Un vaste quartier d’habitations (4 200 habitants) s’est cependant développé sur la rive droite. Ces deux parties de la ville sont séparées par l’espace naturel des rives inondables de l’Ouvèze et ne sont actuellement reliées que par le pont de l’ancienne RN7, ouvrage peu équipé, ni sécurisé, pour les déplacements doux. La commune est d’autre part traversée par trois grandes infrastructures de transport (voie ferrée PLM et récente liaison TER Avignon/Carpentras, voie rapide Avignon/Orange et autoroute A7) qui forment, à l’instar de la rivière, des barrières physiques entre les différents quartiers de la ville (voie ferrée et voie rapide établies sur d’importants remblais).

A quelques kilomètres du centre-ville, le site naturel de l’Île de l’Oiselet, est un lieu de promenade très fréquenté par les sorguais et les habitants du bassin de vie d’Avignon. Prochainement la Via Rhôna, itinéraire cyclable européen, passera par cette île et le secteur patrimonial du Pont des Arméniers (projet de requalification en cours), ce qui renforcera l’attractivité de ce secteur. Les berges de l’Ouvèze, qui jouxtent la ville, et le parc municipal du Château Saint-Hubert, offrent de leurs côtés un fort potentiel de «coulée verte» urbaine. Elles sont actuellement relativement déconnectées de la ville.

En ce qui concerne les déplacements, la majorité des sorguais utilise actuellement la voiture, y compris pour leurs déplacements de proximité (à savoir que 35% des actifs sorguais travaillent sur leur commune). De même, l’axe routier (Sorgues-Avignon), qui dessert notamment les zones d’activités, industrielles et commerciales du nord de l’agglomération d’Avignon est fortement congestionné.

La ville manque d’un réseau d’infrastructures pour les modes de déplacements doux. La gare, située en centre-ville, sur la nouvelle ligne TER Avignon-Carpentras, est idéalement placée pour optimiser le pôle d’échange multimodal.

Lancement d’une dynamique vélo sur la commune de Sorgues autour d’un axe structurant urbain

La Communauté de Communes Les Sorgues du Comtat souhaite développer les déplacements doux sur la commune de Sorgues en aménageant un axe cyclable structurant urbain : la «Voie des Papes». Cet axe reliera le quartier de la gare, le centre-ville, le quartier Chaffunes-Confines, et le secteur naturel de l’île de l’Oiselet (site classé NATURA 2000) où se situera l’itinéraire de la Via Rhôna. Ce projet de Voie des Papes comprend la création d’un ouvrage de franchissement de l’Ouvèze réservé aux cyclistes et piétons.

Les objectifs de l’aménagement sont de :
– Réduire la part de la voiture dans les déplacements urbains en favorisant le développement des modes de déplacements doux, le covoiturage et l’accès aux transports en commun, notamment en développant un pôle d’échange multimodal autour de la gare de Sorgues,
– Créer un maillage d’itinéraires cyclables entre les différents quartiers/pôles de la ville,
– Favoriser les liaisons cyclos-piétons entre les deux parties de la ville situées de part et d’autre de l’Ouvèze,
– Connecter et aménager les berges de l’Ouvèze au bénéfice d’espaces d’aménités et de nature en coeur de ville, en lien entre les quartiers de deux berges,
– Requalifier des espaces publics du centre-ville autour des aménagements de la Voie des Papes (entrée de ville sud, rues, places, parc municipal, berges de l’Ouvèze,…), améliorant ainsi l’attractivité et le dynamisme du centre-ville,
– Favoriser les déplacement doux entre la ville et les sites naturels et ruraux des berges du Rhône (l’Ile de l’Oiselet, l’Ile de la Barthelasse,…) et la Via Rhôna (liaisons avec les pôles du Grand Avignon et d’Orange), pour les habitants de Sorgues et le développement touristique.

La réalisation de l’opération

La création de cet axe structurant cyclo-piétons d’environ 4,5 km reliera les différents secteurs de la ville :
– En secteur urbain : aménagement d’une piste cyclable bidirectionnelle intégrée en site propre (liaison sécurisée / desserte des quartiers entre le PEM gare SNCF et le centre-ville de Sorgues) et de voies partagées.
– En secteur périurbain, à l’ouest de la ville : création d’une voie verte en site propre reliant le parc du Château Saint-Hubert au quartier de Chaffunes-Confines. Le projet prévoit la création d’une passerelle de type himalayenne au-dessus de l’Ouvèze, la création d’un lieu de vie central aménagé en bord d’Ouvèze et une aire de stationnement intégrant une aire de covoiturage et une aire de recharge pour véhicules.
– En secteur rural et naturel, à l’approche des berges du Rhône : création d’une voie partagée et d’une voie verte pour relier la ville aux berges du Rhône et à la Via Rhôna.

Le coût d’objectif HT pour cet aménagement a été estimé entre 700 000 à 840 000 €. Le dossier réalisé par le CAUE de Vaucluse a permis de faire une demande de subvention FEDER auprès de la Région Sud Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le dossier est actuellement en phase instruction. Une maitrise d’œuvre sera mise en place sur la partie urbaine du projet. La fin des travaux est prévue pour décembre 2022.

La Via Rhôna (EuroVéloroute 17), itinéraire cyclotouristique européen qui relie les rives du lac Léman à la Méditerranée a été mis en service en 2018. Il comprend pour l’instant des sections aménagées en site propre sur les berges du Rhône et des tronçons, dont certains sont provisoires, sur de petites voies communales.

Dans le cadre du développement de cette nouvelle offre de mobilité cyclo, la commune de Piolenc souhaite réaliser une connexion entre le village et la Via Rhôna. Cette liaison cyclo, d’un peu plus de 3,5 km, permettra de relier, pour les loisirs et les déplacements quotidiens, le cœur du village au plan d’eau de Piolenc* et à la gare d’Orange, puis se connecter à la Via Venaissia pour rejoindre Carpentras.

Le chemin sur berges du Rieu Foyro a été pressenti pour accueillir une partie de cet itinéraire de liaison douce. Ce chemin de service, jusque-là dédié à l’entretien de la rivière, est installé sur un large remblai qui fait digue. La rivière n’étant pas domaniale, c’est une servitude de passage. Il est couramment utilisé par les promeneurs et se connecte à Piolenc par deux placettes en bordure ouest du village. Ces placettes pourraient accueillir du stationnement.

Il offre un itinéraire très direct et sécurisé vers le lac et le Rhône et traverse très agréablement les paysages agricoles de la plaine rhodanienne, pour une très large partie à l’écart des infrastructures routières. Le complément de l‘itinéraire se ferait en voie partagée sur des petites voies communales.

La commune a fait appel au CAUE de Vaucluse pour l’assister au niveau des choix et options pour cet itinéraire, notamment en termes de paysage, de revêtement de sol, pour avoir aussi un aperçu des contraintes foncières et s’enquérir des dispositifs envisageables pour sécuriser la voirie à partager entre circulation automobile et vélo. Un dispositif de type Chaucidou a ainsi été proposé. Sur ces bases, la commune a préparé un dossier de demande de subvention pour le projet.

Sur un total d’environ 3,7km entre le centre-ville de Piolenc et le tracé de la Via Rhôna en berges du Rhône 2,1 km seront à aménager en site propre sur le chemin sur berges du Rieu. Le restant de l’itinéraire, environ 400 m au départ du centre-ville et 1,2 km à l’arrivée sur le plan d’eau de Piolenc et la Via Rhôna se fera sur les emprises de petites voies communales peu fréquentées par la circulation automobile.

En première approche, le budget d’aménagement a été estimé à 383.000.€.HT. Les choix précis d’aménagement (équipement des sections cyclo en bordure de voie communales, nature des revêtements de sol de la piste en site propre, mobilier…) restent toutefois à étudier. Des options d’aménagements, permettant d’optimiser, voire de minorer quelque peu ce budget, seront étudiées.

*Le Plan d’eau de Piolenc est un lac issu de gravières des berges du Rhône. Une partie est actuellement toujours exploitée, l’autre est en cours de requalification sur la base d’un projet de renaturation, d’accueil du public et de production d’énergie photovoltaïque.

Qu’est-ce qu’une Opération Grand Site ?

Les Opérations Grands Sites (OGS) sont des programmes partenariaux, entre des collectivités locales et l’Etat, qui visent à restaurer la qualité des sites classés1 qui connaissent des dégradations dues à leur très forte fréquentation.

Il y a actuellement un peu plus d’une quarantaine d’OGS en France. Elles sont considérées par l’Etat comme des éléments phares du patrimoine paysager français et de son économie touristique. Les « Grands Sites » sont globalement visités par près de la moitié des 80 millions de touristes internationaux accueillis chaque année en France2 (chiffres 2016) !

Les 3 grands objectifs des OGS sont : la protection et la restauration du patrimoine paysager de ces sites, le confortement de la qualité de leur visite et l’amélioration du cadre de vie de leurs habitants. Ces programmes s’inscrivent dans une perspective de développement durable lié aux valeurs paysagères et culturelles de ces sites.

Les projets Grands Sites sont toujours établis autour d’un ou de plusieurs sites classés ; ils les englobent et se développent généralement sur des territoires plus larges. Il s’agit de notamment gérer les problématiques d’accès en haute saison et de préserver la qualité des paysages du territoire formant l’écrin du site classé, où se trouvent souvent les zones de vie, d’habitat et d’hébergement touristique qui y sont liées.

Les démarches OGS comprennent :
– une phase d’étude de définition du projet Grand Site, (diagnostic partagé du site, enquête de fréquentation et programme d’actions),
– la validation du projet Grand Site et de son programme d’actions par les services de l’Etat (commission des sites),
– la mise en œuvre des actions.

 Le label Grand Site de France

Après la mise en œuvre d’une part significative du programme d’actions, les améliorations obtenues sont récompensées par le label « Grand Site de France ». Ce label est attribué par l’Etat pour une durée de 6 ans au gestionnaire du site. L’attribution du label engage à poursuivre le programme de gestion qualitative du site.

1.Espace naturel ou espace aménagé par l’homme dont le caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque appelle, au nom de l’intérêt général, la conservation en l’état (entretien, restauration, mise en valeur…) ainsi que la préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation…). Ces espaces protégés justifient un suivi qualitatif, notamment effectué par une autorisation préalable pour tous travaux susceptibles d’en modifier l’état ou l’apparence. Cette protection s’effectue au titre des lois du 21 avril 1906 et du 2 mai 1930, codifiées en 2000 dans le code de l’environnement.

2.La France est restée en 2017 la première destination touristique mondiale. Le tourisme y a représenté plus de 7% de son PIB.

Le projet d’extension du site classé et l’Opération Grand Site de Fontaine-de-Vaucluse

L’étude de définition du projet Grand Site de Fontaine-de-Vaucluse a été menée parallèlement à un projet d’extension de son site classé. La superficie de l’actuel site classé est de 88 ha (l’arrêté de classement date de 1922). Son périmètre, tracé au cordeau et assez peu en rapport avec les particularités paysagères et cadastrales des lieux, est centré sur les abords du gouffre. Il s’agissait à l’époque, quand la vallée était intensément exploitée par l’industrie papetière, de protéger les paysages des abords de la source qui étaient menacés par des aménagements industriels. L’actuel projet d’extension du site classé vise à préserver plus largement les espaces naturels qui forment l’écrin paysager de la Vallée Close. Ce nouveau périmètre couvrira environ 2.500 ha sur les communes de Fontaine-de-Vaucluse, Saumane-de-Vaucluse, Cabrières-d’Avignon et Lagnes.

3 ans de réflexion et de concertation, 1 projet Grand Site partagé par 5 communes et 2 intercommunalités

Après trois ans de réflexion, de concertation et d’études autour d’un diagnostic partagé et d’un programme d’actions, l’étude de définition de l’Opération Grand Site, jusqu’alors portée par la commune de Fontaine-de-Vaucluse, est en phase de finalisation. Le CAUE de Vaucluse a accompagné la commune et les autres collectivités partenaires du projet tout au long de cette démarche. Six comités de pilotage, présidés par la préfecture et réunissant les services des sites et des monuments historiques, les acteurs locaux, départementaux et régionaux, ont suivi et entériné l’avancée du projet. Ce travail s’est appuyé, en phase de démarrage, sur « l’étude préalable à la mise en place d’une OGS », qui avait été réalisée par le cabinet Urbanis en 2001/2002.

La réactualisation de cette étude a consisté, pour sa première phase, à :
-analyser avec les partenaires la faisabilité des actions qui avait été proposées en 2002,
-réaliser une nouvelle étude de fréquentation pour affiner les résultats de celle qui avait été produite en 2002 (pour notamment connaître les évolutions sur la décennie passée et faire évaluer par les visiteurs, les commerçants, les habitants, les principales actions que la précédente étude avait proposées),
-élargir le territoire de projet en rapport avec les enjeux paysagers et ceux du fonctionnement touristique du site. Cinq communes et deux intercommunalités participent désormais au projet.
Suite à ces avancées, un ensemble d’actions répondant aux enjeux de ce territoire a été proposé.

Les principaux problèmes du site de Fontaine-de-Vaucluse

Les principaux problèmes du site sont liés à la fréquentation par près de 800 000 visiteurs par an de ce « vallon tout petit, mais solitaire et agréable… » (Pétrarque), à savoir :
-dégradation des paysages remarquables du site classé par des installations commerciales et des bâtiments peu qualitatifs,
-excès de circulation automobile et de stationnement dans la Vallée Close, dans le village et à ses abords,
-carence de cheminements sécurisés pour les déplacements doux pour accéder et se déplacer dans le site,
-peu d’options de visite du cœur de site,
-peu de perceptions de la Sorgue, dans les parcours de visite de la Vallée Close,
-patrimoine culturel encore assez peu valorisé au cœur du site et sur le territoire environnant,
-dégradation des milieux naturels due à la surfréquentation.

Un programme d’actions articulé autour de quatre axes

1-Restaurer et valoriser les paysages du cœur du site

Il s’agit pour le principal :
-de mettre au point une charte pour la qualité des devantures et enseignes des commerces installés le long du chemin de la Fontaine,
-de regrouper vers l’aval les échoppes installées dans des locaux précaires trop en amont dans les paysages naturels du site classé,
-de gérer le devenir du bâtiment Vallis Clausa (près de 3 500 m2 de planchers), qui tend à se dégrader au cœur du site.

2-Accéder et se déplacer dans le site en privilégiant les modes doux

Il s’agit :
– d’éliminer les nuisances des encombrements routiers sur les voies d’accès et dans le village en haute saison,
– de valoriser l’offre vélo, autant pour le bassin d’accueil touristique du Pays des Sorgues Monts de Vaucluse que pour la qualité du cadre de vie des habitants (pour les loisirs et les déplacements quotidiens). La petite plaine agricole de la Sorgue amont qui relie L’Isle-sur-la-Sorgue à la Vallée Close est en effet tout à fait à l’échelle de déplacements vélos. Actuellement, vu la configuration de son réseau routier, la pratique du vélo en mode familial y est potentiellement trop dangereuse. Les très nombreux touristes hébergés sur ce secteur prennent donc leur voiture pour le moindre petit déplacement… ce qui n’est pas très attractif pour un programme de vacances, ni très agréable pour les riverains…

Les actions de cet axe visent donc d’une part à réorganiser le stationnement et la circulation pour pouvoir notamment piétonniser le village de Fontaine-de-Vaucluse en période de forte affluence, d’autre part à proposer des aménagements pour sécuriser et rendre attractif les déplacements vélo et pédestres, dans la plaine de la Sorgue amont et en proximité de la Sorgue dans la Vallée Close.

3-Valoriser le patrimoine du village de Fontaine-de-Vaucluse et autour de la Vallée Close, jusqu’au Partage des Eaux

Le village de Fontaine-de-Vaucluse accueille, dans sa petite rue principale et ses deux modestes places, plus de 800 000 personnes par an. Ces espaces publics, où la voiture occupe une très large place, ont besoin de travaux de requalification pour redonner du confort et de la sécurité aux piétons et aussi pour offrir les possibilités d’un développement équilibré de l’activité commerciale dans le village. Les commerces sont actuellement concentrés sur le chemin de la Fontaine, seul secteur piétonnier du village.

Le programme vise aussi à valoriser le patrimoine bâti du village, notamment le petit quartier médiéval de Châteauvieux.

Le territoire qui environne la Vallée Close est riche de nombreux éléments historiques en fort lien avec le paysage (villages perchés, château en belvédère, églises et chapelles, patrimoine rural, petit patrimoine de la pierre sèche, oppidum, sites bâtis proche de la Sorgue). Un certain nombre de ces éléments demanderait des mesures de valorisation, voire de sauvegarde.

Deux éléments très emblématiques de ce territoire sont aussi en attente de mise en valeur : le Partage-des-eaux, aux portes de l’agglomération de l’Isle-sur-la-Sorgue et l’Ile de Galas, à l’entrée de la Vallée Close et à la rencontre du territoire de 4 communes de l’Opération Grand Site. Cette île est en friche depuis plus d’une trentaine d’années. La mise en valeur de son patrimoine paysager reste à imaginer.

4-Renforcer les outils et les partenariats pour une gestion durable du Grand Site en projet

Le territoire de vie autour du site classé possède lui aussi des paysages de grande qualité. Il s’agit de renforcer les partenariats avec les gestionnaires de ce territoire rural, par secteur sensiblement investi par l’urbanisation péri villageoise, pour assurer la pérennité de la qualité de ces paysages.

Un programme d’actions presque prêt à être mis en œuvre

Avec ce programme d’actions attractif, l’étude OGS est donc désormais presque prête à être présentée en commission des sites. C’est prévu pour l’année 2018 ! Le territoire concerné va donc prochainement être consacré « Grand Site en projet », et pouvoir pleinement bénéficier à ce titre des soutiens de l’Etat, des fonds Européens, de la Région PACA et du Département de Vaucluse.

La CCPSMV prend le relais de la commune de Fontaine-de-Vaucluse pour porter l’Opération Grand Site

Forte de cette avancée, la Communauté de communes Pays des Sorgues Monts de Vaucluse (CCPSMV) qui a été associée bien en amont dans la démarche, a décidé de prendre le relais pour porter ce projet dans sa phase opérationnelle. La communauté d’Agglomération Luberon Monts de Vaucluse (CALMV), sera associée à l’opération pour les territoires des communes de Cabrières-d’Avignon et Lagnes.

Le portage de l’OGS par la CCPSMV, en collaboration avec la CALMV, va désormais se concentrer sur l’assistance à chacun des maîtres d’ouvrage (communes participantes, Département de Vaucluse, autres structures porteuses de projets…) pour mettre en œuvre les projets de l’Opération Grand Site. La CCPSMV aura un rôle de coordination de ces projets de communication, et d’assistance pour l’organisation de la concertation avec les acteurs locaux et les habitants. Elle assistera aussi les différents maîtres d’ouvrage pour la recherche des financements nécessaires aux projets, pour le montage des dossiers techniques et pour le suivi des actions.

Priorités 2018 / 2019 : des actions structurantes à mettre en place pour retrouver une qualité de paysage sur le chemin de la Fontaine et pour favoriser les modes doux pour accéder au site

La réflexion porte actuellement sur le choix et la priorisation d’actions structurantes et fédératrices à mettre en œuvre. La requalification de l’aspect des commerces et autres bâtiments du chemin de la Fontaine, ainsi que le développement des modes doux pour accéder et cheminer dans le site font partie de ces priorités.

Une pérennisation de l’assistance du CAUE de Vaucluse

Pour le démarrage de la phase opérationnelle du projet Grand Site, la CCPSMV a souhaité s’appuyer sur l’expertise technique du CAUE de Vaucluse.

Renaturation et valorisation écologique des berges des cours d’eau et canaux de la Plaine Comtadine

Préambule

L’année 2015 a marqué la finalisation des Schémas régionaux de cohérence écologique (SRCE). Après cette première phase de conception d’une planification régionale des continuités écologiques, il apparaît maintenant nécessaire de sensibiliser l’ensemble des acteurs et les élus en particulier à la déclinaison locale de la trame verte et bleue.
Dans ce contexte, la Fédération Nationale des CAUE a lancé un appel à manifestation d’intérêt en partenariat avec l’association Régions de France et le Ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer (devenu Ministère de la Transition écologique et solidaire depuis mai 2017) pour favoriser le passage du SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) auquel s’est substitué en 2019 en région PACA le Schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (SRADDET), à la construction de stratégies pour la biodiversité dans les territoires et les EPCI.

Les CAUE des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse ainsi que l’ARBE PACA se sont associés pour répondre à cet appel. Le souhait de proposer un projet ambitieux, portant également sur la problématique des milieux aquatiques et humides, a conduit les CAUE à présenter ce projet dans le cadre de l’« Initiative biodiversité » de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse.

La Salette

La Salette à Beaumes-de-Venise

Les objectifs de la démarche

Cette étude consiste à accompagner des collectivités locales dans la définition d’une stratégie pour la mise en œuvre de la Trame verte et bleue sur leur territoire.
Dans le département de Vaucluse, l’étude porte sur la renaturation des cours d’eau naturels et la valorisation écologique du canal de Carpentras dans les traversées urbaines du nord de la plaine comtadine. Les tronçons concernés sont : Le Brégoux à Aubignan, la Salette à Beaumes-de-Venise, le Canal de Carpentras à Beaumes-de-Venise et Carpentras, le canal de la Sainte-Famille à Monteux.

Cette étude permettra 
• de concevoir et structurer des démarches de soutien pour la traduction du plan d’action stratégique du SRADDET PACA à une échelle locale et d’en proposer une mise en œuvre adaptée ;
• de valoriser l’expérience acquise et son caractère innovant par sa diffusion afin que d’autres collectivités puissent se l’approprier ;
• de mettre en œuvre des solutions concrètes et partagées aux besoins exprimés dans les territoires, en valorisant les services rendus de la biodiversité et de la nature.

Ainsi des propositions d’aménagement, de gestion ou de prise en compte dans les documents de planification des enjeux paysagers et de continuités écologiques, en lien avec la trame verte et bleue, seront élaborées sur les sites sélectionnés dans le cadre d’un processus de concertation et de sensibilisation associant les acteurs locaux compétents. Ces expérimentations seront valorisées sous la forme de fiches techniques en vue d’une diffusion et d’une reproduction dans des contextes analogues.

Végétation Rivulaire

Coupe de principe d’organisation de la végétation rivulaire

La démarche en cours

La 1ère phase de l’étude a porté sur un état des lieux des démarches complémentaires (Contrat de rivière SOMV, PAPI, PPRi) et des outils et mesures de protection (SRCE, TVB Ventoux, documents de planification urbaine) existants sur le périmètre d’étude. Croisé avec une approche hydrographique, une analyse paysagère et une analyse des perceptions sociales des tronçons étudiés, ce diagnostic/état des lieux a permis de définir un programme d’actions décliné en trois grands objectifs opérationnels eux-mêmes déclinés en trois actions (exemple du Brégoux à Aubignan) :
• 1A : Considérer le cours d’eau comme un élément de la Trame verte et bleue
o Action 1A.1 : Rétablir et/ou conforter les continuités écologiques de la TVB notamment en lien avec le canal de Carpentras et l’ENS de Belle Ile
o Action 1A.2 : Favoriser la réimplantation ou la densification de la végétation rivulaire
o Action 1A.3 : Lutter contre les invasives
• 1B : Délimiter l’espace de bon fonctionnement du cours d’eau
o Action 1B.1 : Adapter les berges en vue de rétablir les liens entre le milieu aquatique et le milieu terrestre
o Action 1B.2 : S’assurer de la vocation des sols en lien avec l’espace de bon fonctionnement du Brégoux
o Action 1B.3 : Lutter contre l’érosion des berges
• 1C : Mettre le cours d’eau au cœur du projet urbain
o Action 1C.1 Prescrire des recommandations architecturales et paysagères prenant en compte le cours d’eau
o Action 1C.2 Renforcer la trame des déplacements doux en développant les liaisons douces transversales au Brégoux et en facilitant les accès au cours d’eau
o Action 1C.3 : Sensibiliser les riverains et usagers aux services rendus par le cours d’eau en vue notamment de limiter les incivilités

Chaque programme d’actions porte sur deux échelles d’intervention : D’une part, des actions ponctuelles pouvant être mises en œuvre à court terme et concernant des aménagements ciblés, des mesures de gestion et de sensibilisation. D’autre part, des actions relevant de la planification urbaine, donc mises en œuvre sur le long terme, portant sur la place du cours d’eau (ou du canal) dans le territoire, les usages et la formulation de recommandations architecturales et paysagères en lien avec le cours d’eau et/ou le canal.
Chaque action est décrite précisément et localisée. Les outils de planification urbaine mobilisables pour la mise en œuvre de ces objectifs à travers le plan local d’urbanisme (PLU) sont repérés et des propositions d’aménagements ponctuels sont émises.
Cette étude toujours en cours est cependant déjà entrée dans une phase opérationnelle avec l’intégration de premiers éléments dans les PLU d’Aubignan et de Beaumes-de-Venise. Par ailleurs, des retours d’expériences ont également déjà eu lieu notamment à l’attention de collectivités situées dans le parc naturel régional du Luberon.

Renaturation cours eau

A venir…
Une diffusion plus large de ces expérimentations menées parallèlement sur des sites pilotes dans les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse est prévue dans une 3ème phase avec la formalisation de fiches en vue d’une diffusion et d’une reproduction dans des contextes analogues.

Le CAUE de Vaucluse, acteur de la coopération européenne

Afin de contribuer à la cohésion de l’espace européen, différents CAUE, notamment ceux des départements de l’Est de la France et de la bordure méditerranéenne, se sont engagés dans la coopération internationale. La stratégie de Lisbonne, visant à favoriser la compétitivité de l’Union européenne, comme la stratégie de Gôteborg, qui fixe le développement durable comme une priorité, correspondent pleinement aux objectifs d’action des CAUE. Dans cet esprit, le CAUE de Vaucluse, en appui de ses missions traditionnelles de conseil, de sensibilisation, d’information et de formation, à plusieurs reprises, a participé à des programmes de coopération européenne :
– 2000-2006 : projets « Culturalp » sur la gestion des sites culturels alpins (programme Interreg IIIB « Espace Alpin ») et « Pays.doc » sur la valorisation des paysages méditerranéens, auprès de la Région PACA (programme Interreg IVB «Méditerranée occidentale»),
– 2007-2013 : projet « CAPACities » sur l’attractivité des villes alpines (avec notamment une étude sur le Pays « une Autre Provence ») et projet « Terra [in]cognita » sur la promotion de l’architecture de terre (programme « Culture »).

La proposition trAILs : un projet d’étude pour la transformation durable des friches industrielles de l’arc alpin

Les partenaires italiens de LAMORO (agence de développement local du Piémont Sud), avec qui nous avions travaillé sur ces projets, nous ont sollicités en 2017 pour un appel à manifestation d’intérêt du programme Interreg 2014/2020 « Espace Alpin ». L’équipe, pilotée par le département « Industrial landscapes » de l’Université de Technique de Munich et regroupant déjà dix partenaires universitaires et organismes de développement local répartis entre l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, et la Slovénie, recherchait un partenaire français pour finaliser sa proposition « trAILS » (« transformation of Alpine Industrial Landscapes ») sur la transformation durable des friches industrielles des Alpes (les « AILs »).
L’argument du projet trAILs: Les vallées alpines, hauts lieux historiques du développement industriel en lien avec la force hydraulique / l’hydroélectricité ont connu une importante désindustrialisation durant la deuxième moitié du XXe siècle. Ce retrait de l’activité industrielle a laissé de nombreuses friches. Ces sites délaissés posent, pour beaucoup, de graves problèmes environnementaux, de sécurité pour les populations riveraines et d’images dans une montagne pour partie toujours industrieuse et où le tourisme a partout pris une large place. Pour autant, ces friches contiennent aussi de précieux témoignages de la culture industrielle qui a façonné l’identité de ces vallées alpines. Ces friches sont aussi devenues, dans le cadre très contraint de ces territoires de montagne, des gisements de foncier « recyclable » pour de nouveaux développements.

Le projet trAILs se propose de faire un recensement de ce phénomène à l’échelle de l’arc alpin, d’analyser ses caractéristiques, de comparer les politiques et les actions actuellement en œuvre, et d’élaborer, sur la base d’expérimentations sur quatre sites pilotes, des méthodes d’approche et de projet de développement durable.

Site autrichienLe site autrichien d’Eisenerz

Le choix de la participation du CAUE de Vaucluse

La partie Est du Vaucluse faisant partie du territoire de la Convention Alpine (zone Montagne de l’arc Alpin), le sujet des friches industrielles, en résonnance avec la valorisation du patrimoine naturel et culturel pour un mieux vivre dans ces vallées, entrait dans le cadre de nos missions de sensibilisation sur l’amélioration du cadre de vie.
Le cheminement de la proposition du projet trAILs s’affinant, il s’est avéré nécessaire pour l’intérêt de la démarche, d’élargir, pour la partie française, le champ de la réflexion à l’échelle des deux Régions SUD-PACA et Auvergne-Rhône-Alpes (AURA), concernées par cette zone Montagne. À ce stade de la démarche de candidature, les Régions SUD-PACA et AURA sollicitées par le CAUE 84 pour être « observateurs » du projet se sont montrés très intéressées par ce programme. La première pour étudier des possibilités de pistes de politiques contractuelles à mettre en place sur ce sujet. La seconde en complément de son programme « IDFriches », visant à structurer les acteurs publics et privés des filières de la transformation des friches de cette région toujours en tête de l’activité industrielle française.

La constitution de l’équipe partenariale ne pouvant pas être remise en cause en cours de démarche d’appel à projets, le CAUE de Vaucluse s’est donc retrouvé en position de partenaire pour un projet au territoire débordant sensiblement les frontières de son département ! Pour dépasser cette difficulté d’exercice, une collaboration avec les CAUE des autres départements concernés et l’Union Régionale des CAUE AURA, a été proposée.

Le contenu du projet trAILs

Le projet trAILs a été retenu par l’Union européenne en mai 2018. Il comporte quatre blocs de travail techniques (Workpart-WP)
– Recensement des « AILs » et mise en place d’une base de données SIG en ligne
– Élaboration d’une méthode pour l’analyse /l’évaluation des AILs (analyse multicritères des AILs : conditions environnementales / socioéconomiques, patrimoine, projets et politiques locales / régionales existantes …)
– Élaboration de méthodes de projet pour la transformation des AILs
– Gestion et transfert des connaissances acquises (réalisation d’un module d’apprentissage «trAILs» pour la recherche et les institutions publiques / privées impliquées dans la transformation des AILs / recommandations de planification et de politiques pour les agences régionales et nationales…),

Le développement des méthodes d’analyse et de projet se fera sur la base de travaux de terrain avec les acteurs locaux de quatre sites pilotes (friches d’une ancienne aciérie de la région du Steiermark en Autriche, d’une cimenterie dans le Piémont en Italie, d’une usine textile dans la région de Kran en Slovénie et de deux usines électrométallurgiques dans les Hautes-Alpes, sur les communes de l’Argentière-la Bessée et la Roche de Rame).
L’étude va se développer avec des allers-retours entre les six partenaires universitaires dont les domaines de compétence touchent à l’urbanisme, la planification territoriale, le paysage et l’écologie, l’économie des politiques publiques ainsi que la sociologie et les quatre organismes de conseil et de développement local, dont le CAUE 84.

L’avancement du projet trAILs durant l’année 2018

Le deuxième semestre de l’année 2018 a permis, pour la partie France du projet, de rencontrer aux côtés du CAUE 05, les collectivités locales du site pilote des Hautes Alpes pour organiser avec eux l’étude à venir, de réaliser un rapport de présentation de ce site et de mettre au point la méthode de recensement des friches industrielles à l’échelle des alpes françaises. Une communication des objectifs et attendus de l’étude a été faite auprès des principaux partenaires français du projet. Des contacts restent à nouer pour la suite du projet. Des contacts fructueux ont notamment été pris avec la Région AURA dans le cadre de son programme IDFriches et avec l’EPFl de Savoie qui a présenté fin 2018 un observatoire des friches de son département.
Deux réunions internationales ont eu lieu en 2018, la première pour initier le projet dans ses aspects administratifs et organisationnels. La seconde, pour présenter chacun des quatre sites pilotes, discuter de la méthodologie du recensement, cadrer les études à réaliser notamment sur les politiques existantes en lien avec les friches et enfin pour préparer l’organisation des visites d’analyse et de workshop sur les sites pilotes. Ces visites réuniront l’ensemble des partenaires européens. Elles sont prévues environ tous les 3 mois durant l’année 2019 et le 1er semestre 2020. La première de ces visites a eu lieu sur le site autrichien d’Eisenerz en janvier 2019. La visite du site de L’Argentière-la Bessée/la Roche de Rame est programmée pour novembre 2019 et février 2020.

SiteArgentiereBesseeLe site de l’Argentière – La Bessée

Logo_trAILs

– Cabrières d’Avignon : aménagement d’un itinéraire cyclable sécurisé entre le village et le hameau de Coustellet
– Lagnes : aménagement d’une liaison piétonne et cyclable
– Velleron : proposition d’aménagement de liaisons cyclables
– Conseil départemental : accompagnement du Schéma vélo, en partenariat avec l’AURAV
– Conseil départemental : expertise paysagère dans le cadre des projets routiers du Département
– CC Pays des Sorgues et Monts de Vaucluse : suivi de la mise en place des actions de l’Opération Grand Site de Fontaine de Vaucluse
– Via Venaissia : poursuite des aménagements inscrits au Contrat d’axe
– SI du bassin versant du Rieu Foyro : mise en oeuvre du schéma d’aménagement
– Interreg : programme de requalification des friches industrielles dans l’arc alpin, finalisation de l’inventaire France
– Appel à projet Trame verte et bleue (Agence de l’eau RMC) : programme d’actions et OAP biodiversité sur la renaturation de la Salette à Beaumes-de-Venise et du Brégoux à Aubignan
– Saint-Romain-en-Viennois : préconisations urbaines et paysagères dans le cadre du développement de la ZAE du Flez

– Piolenc : mise en place d’une liaison vélo vers la Via Rhôna
– La zone d’activité des Bourguignons à Apt
– Conseil départemental : aménagement d’une liaison douce entre la Via venaissia et l’Espace naturel sensible de Beauregard, impact paysager des réseaux aériens du Département et replantation dans la cour de l’ancien Archevêché à Avignon
– Conseil départemental : impact paysager des lignes électriques de moyenne tension, assistance sur les espaces naturels sensibles des Plâtrières et du Paty et aménagement du jardin Pétrarque à Fontaine de Vaucluse
– Via venaissia : contrat d’axe 2018
– Syndicat intercommunal de bassin versant du Rieu Foyro : mise en œuvre du schéma d’aménagement
– Conseil départemental : suivi de la charte de qualité pour les parcs et quartiers d’activités
– Expertise paysagère dans le cadre des projets routiers du Département
– Conseil départemental : accompagnement du Plan départemental des itinéraires de promenade – PDIPR
– Gordes : mise en place d’un périmètre dérogatoire à l’article L.111-6-2 du Grenelle II

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