ESPACES NATURELS
Si la nature et l’héritage humain sont des ressources que chacun s’accorde à devoir préserver, les moyens nécessaires à leur protection et leur valorisation ne sont pas toujours faciles à mettre en œuvre.
C’est pourquoi le CAUE intervient en appui auprès des propriétaires et gestionnaires d’espaces naturels d’intérêt écologique ou paysager le plus souvent en lien avec le Département de Vaucluse.
Dans le cadre de ses missions avec le Conseil départemental, le CAUE de Vaucluse a participé en 2022 à l’élaboration d’un guide d’aménagement pour l’accueil du public dans les Espaces Naturels Sensibles (ENS) de notre département.
Ce guide à destination des gestionnaires des Espaces Naturels Sensibles vauclusiens, de leurs partenaires et de leurs maitres d’œuvre, a été édité par le Département et présenté en réunions publiques et lors d’un webinaire régional de l’ARBE PACA en 2022.
Ce type de guide n’a, à notre connaissance, pas d’équivalent dans les autres départements. Espérons qu’il fera référence !
Petit mémo sur les ENS …
Les Espaces Naturels Sensibles (ENS) sont des lieux dont la biodiversité et les paysages méritent d’être préservés pour les générations futures. La politique des ENS vise à la fois à protéger ces espaces et à les ouvrir au public, dans des objectifs de qualité du cadre vie et de pédagogie à l’environnement.
Les Départements ont une compétence exclusive pour l’élaboration et la mise en œuvre de cette politique ENS. Le financement de ces actions se fait via la mise en place volontaire par les Départements de la « Taxe d’Aménagement » (taxe prélevée sur la base des m2 construits dans le département). Ces recettes permettent aux Départements de financer les acquisitions foncières d’Espaces Naturels Sensibles et leur gestion.
… et sur les spécificités des ENS dans notre Département
Le Département de Vaucluse a développé depuis près d’une vingtaine d’années une politique très volontariste en matière d’ENS. Il a favorisé la mise en place puis labellisé sur le Vaucluse 22 sites en « Espaces Naturels Sensibles ». Ces sites qui couvrent actuellement près de 2 000 ha sont bien représentatifs de la diversité des espaces naturels de notre territoire.
Ces 22 ENS vauclusiens, répartis sur 26 communes, sont des espaces remarquables de garrigues méditerranéennes et de forêts, de zones humides (étangs, roselières, prairies ou boisements humides…), de sites aux substrats ocreux ou de marnes typiques de notre Département ou encore de falaises calcaires.
Des plans de gestions de ces ENS (d’une durée de 5 ans) sont régulièrement élaborés et réactualisés. Outre les orientations pour la préservation des milieux naturels et des paysages, la majorité d’entre eux comprennent une importante part dédiée à la gestion de l’accueil du public. Les ENS de Vaucluse accueillent, c’est une de leurs vocations, un peu plus de 10 000 personnes par an. Près de 100 animations nature, à destination des scolaires et d’autres publics, y sont proposés chaque année par le Département et ses partenaires.
Des ENS vauclusiens en majorité détenus et gérés par des communes et des EPCI
Afin d’être au plus proche des enjeux de terrain, le Département de Vaucluse a choisi de mettre en œuvre sa politique ENS en partenariat étroit avec les acteurs locaux (communes, EPCI, PNR, Syndicats de rivière, associations…). Il met à disposition de ceux-ci un ensemble de moyens techniques et financiers pour leur permettre d’acquérir et de gérer les ENS. Seuls 150 ha de ces espaces, répartis sur quatre sites forestiers, sont en propriété départementale.
Le Schéma Départemental des ENS et de la biodiversité (2019-2025)
Le Département a élaboré un Schéma Départemental des ENS et de la biodiversité, qui constitue la « feuille de route » de ses actions de préservation de la nature et la biodiversité pour la période 2019-2025. Ce schéma englobe les ENS dans un projet politique cohérent, visant à préserver et à valoriser la qualité de l’environnement en Vaucluse. Le présent guide fait partie de ce schéma.
Un guide pour renforcer la qualité des aménagements pour l’accueil du public dans les ENS du Vaucluse
Du fait de la grande diversité des gestionnaires d’ENS en Vaucluse (maitres d’ouvrages pour la réalisation de ces aménagements), le Département a souhaité s’équiper d’un guide à leur intention, ainsi qu’à celle de leurs maitres d’œuvre, qui puisse leur servir de référence et de source d’inspiration pour réaliser leurs projets.
Ce guide, illustré de nombreux exemples d’aménagements, propose un ensemble d’orientations et de conseils pour concevoir les aménagements d’accueil du public dans les ENS du Vaucluse. Il s’intéresse tout particulièrement à la qualité de ces aménagements et à leur bonne insertion dans les paysages.
Les conseils qu’il propose n’ont pas pour objectifs d’uniformiser ces aménagements, mais bien au contraire, de les adapter au mieux à l’esprit des lieux de chacun de ces espaces reconnus pour le caractère remarquable de leurs paysages et milieux naturels.
Un guide « très » pratique
Le guide comprend une première partie qui propose une méthode en six étapes pour concevoir des aménagements, depuis les orientations du plan de gestion de l’ENS jusqu’à la réception des travaux d’aménagement, et au plan d’entretien dans le temps.
Il rappelle l’importance, pour la phase programmation des projets, d’un partenariat avec l’ensemble des acteurs en lien avec le site et l’importance d’une maîtrise d’œuvre pilotée par un paysagiste-concepteur, assisté par des spécialistes en environnement, corps de métier les plus à même de concevoir des projets bien adaptés en termes de paysage et de milieux naturels.
Huit fiches techniques pour bien aménager les aires de stationnement et les itinéraires de visite des ENS
Cette deuxième partie est déclinée sous forme de huit fiches techniques.
La première donne des précisions sur les cahiers des charges à l’intention des maitres d’œuvre.
Les suivantes proposent des éléments clés pour requalifier ou créer des aires de stationnement d’accès aux sites et des itinéraires de visites.
Deux fiches présentent la typologie des éléments de signalétiques et de mobilier à retenir selon les lieux et caractères des sites.
Une fiche s’intéresse aux matériaux et plantations à privilégier, autant en termes de bonne intégration aux paysages que de durabilité et d’entretien.
Des annexes présentent
– L’essentiel en matière de sécurité et responsabilités des maitres d’ouvrages au regard de ces aménagements en milieux naturels,
– La marque « Tourisme et Handicap » qui peut s’avérer intéressante pour équiper certains de nos ENS,
– Une approche des coûts d’aménagement (à réviser aujourd’hui après la forte inflation sur ces coûts en 2022 !) et des possibilités de financement
Un guide à télécharger sur notre site https://www.caue84.fr/documentation/documents-en-telechargement/
Que vous soyez spécialistes ou non, nous vous en souhaitons une très bonne lecture !
L’Espace Naturel Sensible de La Pavouyère s’insère dans le piémont du Ventoux. Il se situe sur le territoire de la commune de Mormoiron. Le site est délimité au sud par la route D14 et par la D942 au nord. La végétation est dominée par le Pin maritime. Le site est caractérisé par un complexe de zones humides présentant une remarquable biodiversité. Des mares temporaires y sont colonisées par des amphibiens et notamment par le rare Pélobate cultripède.
Les enjeux de conservation que présente le site ont motivé l’acquisition des mares par l’EPAGE SOMV. En septembre 2017, les mares de la Pavouyère intègrent le réseau départemental des ENS du Département de Vaucluse.
L’ENS est peu aménagé. Il est équipé d’une petite aire de stationnement sommaire dont les emplacements sont délimités par des troncs d’arbres. Le site naturel subit de fortes dégradations sur ces abords par le passage de véhicules motorisés (deux-roues, stationnement de véhicules,…). Ces dégradations se font principalement sur les espaces ouverts occupés par des pelouses méditerranéennes siliceuses, habitat remarquable accompagné de plusieurs espèces remarquables inféodées aux sables.
L’EPAGE SOMV a souhaité être assisté par le CAUE de Vaucluse pour la définition des aménagements nécessaires à la préservation du site tout en en permettant l’accès à l’occasion de visites ou de travaux d’entretien.
Le projet de requalification de l’aire de stationnement comprend la réduction de son emprise et la délimitation de 6 places de stationnement et l’installation de tables de pique-nique sous les cèdres. La création d’une noue et d’un talus permettra de restaurer et préserver les pelouses méditerranéennes siliceuses des véhicules motorisés. Le contrôle des accès se fera par une barrière métal. Des troncs d’arbres seront installés sur les sentiers sauvages afin de supprimer la circulation des deux-roues.
Toujours dans l’objectif de préserver la faune et la flore à enjeux de conservation, il a été décidé de de ne pas créer d’itinéraire de visite, une fréquentation même pédestre pouvant être préjudiciable. Un panneau d’information (RIS) sera néanmoins installé sur l’aire de stationnement pour informer des différents intérêts du site.
Le Département aménage les abords des routes départementales, leurs délaissés, voire re-profile certains tracés ou carrefours, en campagne ou en entrée de ville. Lorsqu’il s’agit de projets d’envergure, il fait appel à des équipes pluridisciplinaires, comprenant des paysagistes concepteurs, pour en assurer la maîtrise d’œuvre.
Pour les plus petits projets (maintenance, adaptations ponctuelles…), le volet paysager est parfois moins approfondi ; pourtant, ces petits aménagements ont toujours un réel impact sur l’environnement et le paysage (rural ou urbain).
Depuis quelques années, à travers la convention cadre qui le lie au Département, le CAUE apporte son expertise paysagère et urbaine en faveur d’une bonne insertion des routes dans le paysage et du traitement qualitatif de leurs abords.
À cette occasion, les aspects environnementaux sont pris en compte, dans l’objectif de :
• Favoriser la restauration des continuités écologiques (identification des zones sensibles de la TVB aux abords des routes – aménagements au droit des corridors écologiques).
• Réduire l’empreinte carbone des interventions.
• Prendre en compte la biodiversité faunistique et floristique lors des aménagements.
• Créer des îlots de fraicheur au niveau des aires de repos et d’arrêt.
• Privilégier la plantation d’essences locales et les aménagements paysagers qui demandent peu d’arrosage.
La Route des Gorges, une route remarquable du Parc Naturel Régional du Mont-Ventoux
La RD942, entre Villes-sur-Auzon et Monieux, présente un fort attrait touristique par les caractères naturels et grandioses du paysage qu’elle traverse. Elle constitue un haut lieu de la randonnée à vélo en Vaucluse. Elle a été également identifiée comme route remarquable par le nouveau Parc Naturel Régional du Mont-Ventoux, et un des trois sites emblématiques de celui-ci, aux côtés du Mont Ventoux et la vallée du Toulourenc. Outre les impressionnantes falaises des gorges, la route départementale 942 est une composante essentielle du paysage des gorges, à travers sa sinuosité, ses ouvrages d’art, ses parapets en pierre, sa faible largeur et sa végétation d’accompagnement.
La couche de roulement de cette route est fissurée. Elle nécessite une réfection afin d’éviter des désordres qui toucheraient la structure. Les travaux consistent à raboter cette couche d’enrobé bitumineux et de mettre en oeuvre une nouvelle couche sur les 21 kilomètres entre Villes-sur-Auzon et Monieux.
Afin de préserver l’identité et la beauté du parcours de la route départementale 942, le CAUE a proposé des recommandations pour la partie voirie, portant sur :
– Le maintien de la largeur actuelle de la chaussée avec une délimitation nette de l’enrobé et le maintien des bandes végétalisées le long des parapets,
– Une attention particulière aux surlargeurs souvent dégradées permettant des arrêts ponctuels pour admirer le paysage,
– L’utilisation de la pierre sèche dans la restauration et la création des murs de soutènement, et l’utilisation de la pierre dans le mobilier et les bordures en pierres plantées,
– La pérennisation du travail des « cantonniers » sur les végétaux taillés (topiaire) le long de la route,
– La valorisation des sentiers de randonnées avec une identification des départs de randonnées et des aires de stationnement, la création de documents de communication et une unification du mobilier et de la signalétique avec le Parc du Ventoux.
Le CAUE a également réalisé un repérage des zones à enjeux le long de la route, les zones dégradées et les zones à potentialités touristiques.
Ce repérage a permis d’identifier 20 zones à enjeux. 4 sites ont fait l’objet d’une étude approfondie avec des orientations d’aménagement portant sur :
– La préservation du caractère naturel et simple des aménagements,
– Le contrôle de la fréquentation avec la limitation de l’emprise des véhicules,
– La valorisation et la création de belvédères sur le parcours,
– La réduction des surlargeurs minérales avec la plantation de futurs topiaires,
– La mise en valeur des traversées des sentiers de randonnées.
Le belvédère du Castelleras, point sublime des Gorges de la Nesque, situé dans le site classé, a fait l’objet d’une étude plus approfondie pour valoriser son panorama tout en limitant l’impact de la fréquentation touristique. Le CAUE a proposé :
– Le maintien de la simplicité actuelle du belvédère avec des améliorations ponctuelles comme la reconstruction de l’escalier du belvédère bas en pierre, la reprise du muret en pierre et la création d’une aire de pique-nique ombragée,
– La valorisation des points de vue sur les gorges et le Rocher de Cire,
– La mise en valeur de l’entrée du belvédère avec la suppression des murets en parpaings, la création d’une rampe PMR, la pose de signalétique et la création d’un stationnement pour les deux-roues,
– L’amélioration et le contrôle du stationnement longitudinal des véhicules le long de la RD942.
L’Espace Naturel Sensible de Belle-Ile se situe à la confluence de plusieurs cours d’eau (Seyrel, Lauchun et Brégoux). C’est une zone naturelle d’expansion de crue qui abrite une remarquable biodiversité que ce soit dans ses composantes faunistiques ou floristiques. L’ENS de Belle-Ile est la propriété de l’EPAGE Sud-Ouest Mont Ventoux.
Cet ENS n’est desservi que par les routes départementales n°21 et n°55. Ces infrastructures ne sont pas équipées d’aménagements cyclables. Dans la perspective de mieux faire connaître Belle-Ile et d’attirer un public notamment familial, l’EPAGE a souhaité que soit menée une réflexion sur l’accessibilité du site par les modes de déplacements doux depuis les villages environnants par l’intermédiaire d’itinéraires autant que possible peu fréquentés par les voitures.
Par ailleurs, en 2017, la mairie d’Aubignan a décidé de fermer à la circulation le chemin des Paluds qui traverse le site et permettait d’accéder à la déchetterie intercommunale depuis la route départementale n°55. En effet, celui-ci était générateur de nombreuses nuisances (bruit, poussière, pénétration dans des zones naturelles non ouvertes au public, activités non autorisées comme la pêche et surtout dépôts sauvages de déchets). Stigmate d’usages et de comportements non conformes à l’image d’un ENS et toujours dans la perspective d’être en adéquation avec les attentes du public, l’EPAGE a également souhaité que la requalification du chemin soit étudiée ainsi que celle de l’aire d’accueil.
Ces questions étant concordantes avec les objectifs du Schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles et de la biodiversité de Vaucluse, le Conseil Départemental a demandé au CAUE de travailler sur ces aspects dans le cadre de la convention cadre qui les lie.
La définition des itinéraires de liaisons douces s’est appuyée sur le réseau viaire existant, notamment communal, et la voie verte « la Via Venaissia ». Les itinéraires cyclotouristiques de « la Provence à vélo » ont également été pris en considération. Le CAUE s’est attaché à étudier des liaisons directes depuis les villages environnants tout en les intégrant à une boucle. Différents scénarios ont été envisagés en privilégiant les aménagements peu coûteux, les parcours offrant un cadre paysager de qualité et en répondant à des exigences de sécurité.
Le projet de requalification concernant le chemin des Paluds repose sur la création d’une voie partagée piétons/vélos. L’emprise du chemin est réduite mais permet tout de même le passage des véhicules nécessaires à la gestion du site. Des barrières métalliques avec un dispositif sélectif autorisent le passage des piétons et vélos mais interdisent celui des véhicules motorisés. Des plantations en adéquation avec le milieu naturel et l’aménagement d’une aire de pique-nique ont également été proposés.
Enfin, l’aménagement de l’aire d’accueil de l’ENS s’est appuyé sur trois orientations :
– Homogénéisation du mobilier suivant la charte signalétique et graphique des ENS.
– Canalisation de la fréquentation pour préserver le milieu naturel comprenant l’aménagement d’un départ de sentier avec panneau d’information (RIS), la canalisation des circulations piétonnes par des fils lisses et la séparation des usages piétons et pastoraux par un dispositif identique.
– Réaménagement de l’aire de stationnement comprenant la délimitation et la réduction de son emprise, la renaturation des espaces dégradés, le reprofilage d’un talus séparant l’aire de stationnement et le chemin des Paluds et des plantations d’accompagnement.
Dans le cadre du projet de Parc Naturel Régional du Mont Ventoux, une étude menée en 2015 par le Syndicat Mixte d’Aménagement et d’Equipement du Mont Ventoux (SMAEMV), a permis d’identifier la Trame Verte et Bleue sur le territoire du futur PNR, de collecter de nombreuses données déclinables à différentes échelles, de localiser les réservoirs et les corridors écologiques.
Le Conseil Départemental de Vaucluse a souhaité valoriser ce travail en s’intéressant aux principaux impacts des routes départementales vis-à-vis de la « TVB Ventoux », territoire qui présente une biodiversité particulièrement riche. Cette démarche constitue une première expérience de prise en compte de la TVB vis-à-vis du réseau routier du Département et serait susceptible d’être reproduite sur d’autres territoires du Vaucluse présentant des enjeux de biodiversité. En effet, les données relatives aux modes d’occupation des sols (MOS) couvrent actuellement environ 80 % du territoire départemental et ont permis d’élaborer la Trame Verte et Bleue sur les périmètres des différents SCOT de celui-ci.
Le Conseil Départemental a souhaité associer le CAUE de Vaucluse. Dans un premier temps, le CAUE a réalisé une carte superposant les données de la « TVB Ventoux », le réseau routier départemental (classé suivant les données de trafic) et les panneaux A15b indiquant les passages d’animaux sauvages qui ont été géolocalisés par les agences routières. En janvier 2017, lors d’un comité technique regroupant, autour du Conseil Départemental, les agences routières de Vaison-la-Romaine et de Carpentras, le SMAEMV et le CAUE de Vaucluse, l’examen de la carte et les échanges entre les participants ont permis d’identifier six sites correspondant à des tronçons routiers présentant un caractère fragmentant.
Les sites en question sont :
– Site 1 : les routes départementales n°974 et n°241 à Crillon-le-Brave,
– Site 2 : la route départementale n°938 au Barroux et à Caromb,
– Site 3 : les routes départementales n°14 et n°942 à Mormoiron,
– Site 4 : la route départementale n°164a à Beaumont-du-Ventoux,
– Site 5 : la route départementale n°1 à Villes-sur-Auzon et Monteux,
– Site 6 : les routes départementales n°151 et n°938 à Vaison-la-Romaine.
En 2018, le CAUE a analysé trois des six sites (1, 2 et 6). Ces trois sites étaient concernés par des problématiques liées principalement à la grande faune. Les analyses étaient composées d’un diagnostic et de propositions d’aménagement visant à réduire la fragmentation des infrastructures. Des travaux devant être réalisés sur un des sites (RD 938), le CAUE a rencontré in situ l’agence routière de Vaison-la-Romaine. Un compte rendu de terrain a été réalisé définissant les travaux à réaliser pour conforter les corridors écologiques.
Des réunions de terrain ont également été organisées sur deux autres sites présentant des problématiques liées à des groupes d’espèces particulières comme les batraciens avec notamment le Pélobate cultripède ou le Pélodyte ponctué (site n°3) ou encore les reptiles avec la Vipère d’Orsini (site n°4). Ces réunions ont permis d’échanger sur des scénarios d’aménagement et leur faisabilité.
Le site des collines du lac du Paty est situé sur le piémont ouest du Mont Ventoux et au nord du territoire de la commune de Caromb. Il offre une diversité d’ambiances, de paysages, de milieux naturels et d’usages tout à fait remarquable à l’échelle du Vaucluse. Son principal atout est le lac du Paty. Ce site est majoritairement forestier avec des peuplements où dominent les résineux. Un climat chaud et venteux en période estivale engendre un important risque d’incendie.
En décembre 2009, le site des collines du lac du Paty a intégré le réseau des Espaces Naturels Sensibles (ENS) du Conseil Départemental de Vaucluse. Cela afin de répondre à des objectifs de préservation de l’environnement et de valorisation pédagogique.
Un premier plan de gestion prévoyant un programme d’actions pluriannuel, réalisé par le Syndicat Mixte d’Aménagement et d’Equipement du Mont Ventoux (SMAEMV) et l’Office National des Forêts (ONF), a été adopté en comité de site le 4 octobre 2011 pour la période 2011-2016.
Arrivé à échéance en 2016, le plan de gestion a fait l’objet d’une évaluation. Des ateliers thématiques ont été réalisés afin de définir de nouvelles perspectives. En janvier 2018, la commune de Caromb a obtenu le renouvellement de la labellisation ENS et a souhaité être accompagnée par le CAUE de Vaucluse pour l’élaboration d’un nouveau plan de gestion pour la période 2019-2023
Le contenu du plan de gestion 2019-2023 consiste à :
– Définir de nouvelles actions nécessaires à la bonne gestion du site.
– Finaliser les actions partiellement réalisées.
– Reconduire celles dont l’intérêt est avéré.
Il s’articule autour de trois enjeux quasi identiques à celui de 2011-2016 :
– Assurer une gestion multifonctionnelle de l’espace.
– Privilégier un accueil du public de qualité.
– Renforcer l’information et la sensibilisation du public et des usagers.
Sur la base de ces trois enjeux, eux-mêmes déclinés en objectifs, 29 actions ont été déterminées, chiffrées et programmées sur cinq années avec parmi celles-ci :
– l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de développement de massif,
– la réalisation d’études complémentaires et de suivi de la faune dont la très menacée Gomphe de Graslin,
– l’aménagement d’aires de stationnement,
– l’entretien des sentiers thématiques de la Pré Fantasti et du « Petit patrimoine rural »,
– la conception et la pose d’une table d’orientation,
– la conception et l’édition de supports de communication…
Le 16 janvier 2019, le plan de gestion a été validé lors d’un comité de site réunissant les collectivités, propriétaires, gestionnaires et usagers impliqués dans le devenir de ce site.
L’Espace naturel sensible (ENS) des Plâtrières se situe sur le piémont ouest des monts de Vaucluse à la conjonction des territoires de trois communes : Pernes-les-Fontaines, l’Isle-sur-la-Sorgue et La Roque-sur-Pernes. Il couvre approximativement 182 hectares et se caractérise par un relief collinaire parsemé d’anciennes carrières. Il est en majorité couvert de boisements de pin d’Alep avec quelques zones ouvertes. Le site est soumis à un fort risque d’incendie.
La flore présente sur le site est typique du milieu méditerranéen. Parmi les espèces rencontrées se trouve la très rare Garidelle fausse nigelle (Garridella Nigellastrum), plante messicole qui ne compte que 2 stations confirmées à l’échelle nationale.
En ce qui concerne la faune, l’avifaune présente un cortège des plus intéressants avec 47 espèces dont 35 protégées au niveau national comme le Grand-Duc d’Europe, le Guêpier d’Europe ou encore l’Alouette Lulu.
Après avoir réalisé en 2015 le plan de gestion de cet ENS, le CAUE de Vaucluse s’est vu confié par le Conseil départemental le suivi et la mise en œuvre de celui-ci. Ce plan a pour objectif de préserver le patrimoine naturel mais aussi industriel et rural du site et d’en faire redécouvrir la richesse.
Ainsi, en deux années, ce sont 23 actions du plan de gestion sur les 55 programmées qui ont été réalisées ou sont en cours de réalisation, avec parmi celles-ci :
-la conception et la pose de panneaux d’entrée de site et de bornes d’information,
-la rédaction d’un arrêté municipal identique aux trois communes pour réglementer la fréquentation,
-la réalisation d’un schéma d’itinéraires pédestres raccordés au réseau départemental,
-l’édification d’une clôture pour limiter les intrusions de véhicules motorisés (quads et motos),
-la restauration d’éléments de patrimoine industriel (four à plâtre de Fontblanque),
-le débroussaillement des abords de la bergerie de la Soulonne,
-l’installation de ruches.
– Mise en servitude des pistes DFCI dans le massif des Dentelles
– Jardin Pétrarque à Fontaine-de-Vaucluse
– Caromb : suivi et mise en œuvre du plan de gestion de l’Espace naturel sensible des collines du lac du Paty
– CCPRO : Tords et Paluds à Courthézon et marais du Grès à Orange
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